Plaines des Jarres et Vientiane…

Une fois n’est pas coutume, nous avons réservé notre trajet vers Phonsavan avec une agence. On s’attend donc à voir arriver le minibus devant la poste où nous avons rendez-vous ce matin. En fait c’est un tuk-tuk qui nous récupère et fait la tournée des guesthouses afin de nous emmener vers la gare routière. Là, nous montons dans un van qui se remplit d’autres touristes. À 9h45 (pour un départ prévu à 8h30) on décolle enfin. On est serré comme des sardines, le chauffeur roule vite et la route est très sinueuse. 6h de trajet tout en virages, avec quelques pauses pipi ou pour manger. Pas facile pour Hervé qui une fois de plus a les genoux sous le menton ni pour moi qui ne peux quitter la route des yeux sous peine de poser une grosse galette.

À Phonsavan, on est bien content d’arriver. Un véhicule nous emmène gratuitement jusque dans la zone des guesthouses. Comme d’hab, on se trouve une chambre dans une guesthouse, on réserve une mobylette pour demain et on fait le classique tour de reconnaissance du bled. C’est une ville moderne mais sans charme, construite autour d’une rue principale large et poussiéreuse.

Vendredi matin (16 mars). Levés à 6h, nous prenons un petit déjeuner rapide (sandwich poulet/poivre ou pad thaï) et récupérons le 2 roues. À 7h nous sommes sur la route, dans un brouillard à couper au couteau.

Quand nous arrivons au premier site de la plaine des jarres le paysage baigne encore dans une brume épaisse.

La plaine des Jarres, c’est un ensemble de sites qui porte bien son nom puisqu’on y trouve plusieurs centaines de jarres de toutes tailles et de plusieurs formes (et pesant jusqu’à 3 tonnes).

Pour donner une idée de la taille de celle-ci

On se perd en conjectures sur l’origine et la fonction de ces jarres qui dateraient pour les plus anciennes d’environ un siècle avant JC. Parmi les différentes hypothèses et légendes concernant leur fabrication, la plus plausible est celle qui soutient que ces récipients ont été taillés et creusés au burin dans de grosses pierres. Il persiste cependant un mystère puisque les jarres sont en grès et qu’on n’en trouve pas à proximité des sites. Ces jarres avaient probablement un usage funéraire. Nombre d’entre elles ont été détruites par les bombardements américains ou pillées et emportées.

Il n’y a encore personne dans le site de Ban Ang, le plus grand de tous. La présence fantomatique de ces jarres millénaires dans la brume et les anciens trous de bombes de plusieurs mètres de diamètre nous font sentir de façon aigüe le poids d’un passé chargé d’histoire et nous émeuvent plus qu’on ne l’aurait attendu.

Le premier bus de touristes vient d’arriver et le soleil apparait enfin derrière les nuages quand nous quittons ce site, encore troublés par l’atmosphère paisible mais lourde qui y règne.

La piste qui nous mène aux sites 2 et 3 est très mauvaise et c’est avec les fesses endolories que nous les abordons. Le  site 2, celui de Nancout, est situé sur 2 collines dont la première est assez boisée et envahie de chenilles et la deuxième offre un joli point de vue sur les environs.

Il faut marcher un petit peu pour atteindre le site 3, assez boisé aussi. Ces 2 sites sont très beaux aussi, peut-être plus même que le premier, et nous y sommes quasiment seuls mais l’effet de surprise passé ou du fait de l’absence de brume, on y est moins ému et touché que dans le premier.

Nous passons ensuite par une cascade (Tad Lang) qui doit être très belle à la saison des pluies mais qui manque un peu de volume en plein cœur de la saison actuelle, très sèche.

Vers midi nous reprenons la piste puis la route en direction cette fois du site d’Old Capital. Nous y arrivons affamés (si l’intensité de ce qu’on ressent dans nos visites peut nous faire oublier l’heure, nos estomacs eux ne manquent jamais de nous la rappeler). Nous mangeons donc en début d’après-midi dans un boui-boui en bord de la route principale du village où nous rencontrons un monsieur italien d’une soixantaine d’année, très bavard.

Nous visitons au centre de cette vieille capitale les ruines d’un temple où se tient encore un bouddha assis puis un peu plus excentrés, deux vieux stupas très beaux et envahis par la végétation ; l’un d’eux est cependant très abîmé.

Plus tard dans l’après-midi nous rejoignons Phonsavan et trouvons des billets de bus pour Ventiane (pour demain) à la toute nouvelle gare routière (moins d’un mois).

Ce soir nous retournons dans le petit restaurant sino-laotien dans lequel nous avons mangé hier et qui nous a enchantés. On se régale une fois de plus…

Samedi 17 mars. À la gare que nous avons rejointe en tuk-tuk nous montons à 6h45 dans un bus d’une vingtaine de places. On nous indique deux places juste derrière le conducteur qui nous plaisent assez. Nous avons choisi de partir de cette gare car le bus emprunte la toute nouvelle route, encore en construction par endroit, qui passe par Paksan et qui est moins fréquentée et moins sinueuse (un soulagement pour moi !). Nous sommes les seuls occidentaux dans le véhicule et notre présence semble amuser, une fois de plus, les autres occupants du bus. Nous, on est bien content de se trouver à nouveau au milieu des locaux et d’assister à des scènes parfois cocasses et rigolotes, souvent touchantes…

On s’arrête assez régulièrement pour faire pipi. Les hommes partent d’un côté et les femmes de l’autre. On se disperse et on s’accroupit dans les herbes hautes au bord de la route, à quelques mètres les unes des autres.

Une fillette installée sur les genoux de sa mère à côté de nous passe une bonne partie du voyage à vomir dans des sacs plastiques que sa mère jette ensuite consciencieusement par la fenêtre.

Les paysages sont incroyables et vraiment préservés de ce côté-ci et même le karaoké qui hurle les mêmes chansons tout le long du trajet ne diminue pas notre enthousiasme.

Nous sommes obligés de traverser des rivières là où la construction des ponts n’est pas terminée. À l’une d’entre elles, un 4×4 dont la roue est crevée est arrêté au milieu du passage, nous ne pouvons pas passer.

Pendant que le chauffeur et son assistant prépare le bus à la traversée, notamment en modifiant l’arrivée d’air du moteur, on descend tous du bus et on traverse sur un simili de pont en bambou puis en mettant les pieds dans l’eau.

Le 4×4, le bus et les camions finissent enfin par traverser. Ce qui nous paraît épique semble quotidien au chauffeur et aux autres passagers… Et c’est en discutant avec Xai, un étudiant laotien, qu’Hervé apprend que la route devrait se terminer en 2013.

Nous mangeons dans une gargote au bord de la route. Dans plusieurs petits villages où nous faisons de courtes haltes, des gens montent dans le bus qui commence à être plus que plein.

À un arrêt Hervé aide les hommes à descendre le scoot qui voyageait sur le toit et des sacs de riz. Ils apprécient beaucoup l’aide de ce farang qui mesure facilement deux têtes de plus qu’eux. À un autre arrêt, peu avant l’arrivée plusieurs personnes descendent, on se dégourdit un peu les jambes puis on repart. Mais après avoir un peu roulé, des passagers signalent qu’il manque un homme, celui dont on soupçonnait qu’il n’avait pas bu que de l’eau. Le chauffeur fait donc demi-tour mais l’homme a dû partir avec un autre véhicule car on ne le retrouve pas. Du coup le chauffeur accélère pour rattraper le véhicule en question qu’on finit par dépasser. L’homme éméché descend de son nouveau taxi et remonte alors dans le bus sous les hourras des passagers hilares.

Quand on arrive à Vientiane, de lourds nuages noirs s’entassent au-dessus de la ville et le vent fait tourbillonner le sable et les déchets de la rue. Un orage violent éclate et on plaint les gens nombreux qui sont en mobylette, se protégeant tant bien que mal du sable puis des trombes d’eau.

Arrivé à  la gare, on attend un peu que l’orage se calme et que la pluie diminue, en goûtant des brioches fourrées à la viande et cuites à la vapeur. On essaie de négocier avec les tuk-tuk mais ils proposent des tarifs prohibitifs alors on finit par prendre le minibus remplit de touristes qui va jusqu’au centre où l’on trouve un hôtel.

Vendredi 18 mars. On a mérité une bonne grasse matinée et on profite bien de celle-ci. On passe ensuite la fin de la matinée à faire la lessive, le courrier, le tri des photos…

En tout début d’après-midi nous partons nous frotter d’un peu plus près au reste de la ville, puisqu’on a déjà bien fait le tour de notre quartier. Vientiane, capitale du Laos, est une ville encore  calme et paisible avec même quelques vieilles villas coloniales et sans grands buildings, et qui ne connaît pas l’agitation insensée et si bruyante de Bangkok. Même si elle n’a pas le charme de Luang Prabang, Vientiane nous apparait donc comme une ville assez agréable.

Nous visitons cet après-midi le Wat Sisaket, un temple que son style siamois sauva de la destruction par les siamois justement qui déferlèrent sur Vientiane en 1818, situé en centre-ville près du palais présidentiel. Nous nous y rendons à pieds en suivant la rive du Mékong.

Ce temple possède plusieurs milliers de statuettes à l’effigie du Bouddha et qui sont disposées généralement deux par deux dans des niches creusées dans les murs du cloître ou du sanctuaire central.

Le toit à 5 pans du sanctuaire central nous plait beaucoup, tout comme les peintures à l’intérieur de celui-ci.

Une chatte blessée et ses bébés chats faméliques qui traînent dans un recoin du jardin du temple nous apitoient…

Nous nous rendons ensuite au marché de Khua Din pas folichon en ce dimanche. Il fait une chaleur terrible aujourd’hui et même les locaux semblent en souffrir. En fin d’après-midi nous buvons donc un coup en terrasse d’un bar qui nous a paru sympathique… Il s’avère qu’il est tellement agréable ce resto/bar qu’on y revient pour manger le soir même.

Lundi 19 mars. Ce matin on loue une mob pour pouvoir être plus libre et s’éloigner un peu du centre. On commence par se diriger vers la gare routière au Sud de la ville pour réserver des billets de bus pour Paksé. La circulation est une nouvelle fois très dense et assez anarchique et on regrette de ne pas avoir investi dans des masques pour se protéger le nez et la bouche car pollution et poussière nous étouffent. À la gare on nous apprend que ces billets ne peuvent être vendus la veille… et qu’on devra arriver plus tôt demain matin si on veut des places, sachant que le bus est à 7h15, il ne va pas falloir traîner au lit.

On prend ensuite la direction du Wat Xieng Khouane aussi appelé « Buddha park ». Et après environ 25 kilomètres on trouve ce joli site, un peu étrange. On y arrive malheureusement à une heure où la chaleur est absolument assommante.

Ce site fut réalisé en 1958 par un chaman-prêtre-yogi qui voulait fusionner les philosophies, les mythologies et l’iconographie hindouiste et bouddhique. On retrouve ainsi des sculptures en ciment, dont un bouddha couché d’une vingtaine de mètres, représentent plusieurs divinités des deux religions évoquées: Shiva, Vishnu, Arjuna ou encore le Bouddha… C’est assez curieux mais vraiment fascinant.

Nous discutons un moment avec un couple de jeunes français en long voyage en Asie, qui semblent avoir une façon de voyager assez proche de la nôtre. Aussi nous échangeons quelques plans ou expérience, en essayant de nous tenir à l’ombre.

Nous partons ensuite à la recherche d’un temple où se trouve un « salon de hammam/sauna ». On galère passablement à le trouver, faisant tours et détours dans Vientiane et sa banlieue. Quand nous y arrivons enfin, le site du temple semble relativement calme et un moine nous indique l’endroit. Sous une cahute en bois sur pilotis brule un feu conséquent sous un bidon de 200L contenant de l’eau et des herbes.

Autour de la cabane, une profusion d’orchidées qui pendent aux arbres ou aux balcons et des plantes vertes et rafraichissantes. C’est un endroit très agréable et ombragé qui nous plait tout de suite.

En haut quelques femmes nous accueillent et nous font passer dans une petite pièce à l’écart pour qu’on se déshabille et qu’on enfile des sortes de pagnes. Elles nous font ensuite entrer dans une toute petite pièce obscure saturée de vapeur et d’odeurs végétales où l’on s’assoit sur de petits bancs. On y est seul pour le moment. Mais au bout d’une dizaine de minutes nous devons ressortir, trempés et essoufflés, la température est très élevée. Finalement dehors il fait bon !  On descend s’asperger à « la douche » (un bidon d’eau avec un petit seau), puis une des femmes nous sert du thé et nous explique qu’on doit entrer et sortir 5 fois dans le hammam et y rester 15 minutes. 2ème essai : un laotien est avec nous dans le hammam ; une des femmes a activé le feu sous le tonneau, la température a encore augmenté, on ne voit plus rien dans la pièce et surtout on ne tient pas plus de 5 minutes au bout desquelles j’ai la sensation de me transformer en dinde rôtie.

Nous continuons à entrer et sortir dans le hammam et à boire du thé et rencontrons un expatrié français habitué de l’endroit et sa copine qui vient juste de s’installer aussi à Vientiane. Les personnes qui s’occupent de nous sont aussi vraiment adorables.

Après nos 5 séances de « cuisson à la vapeur », on passe au massage. Une heure de massage plutôt intense, où on ne risque pas de s’endormir…

C’est après cet interlude reposant que nous retournons vers le centre pour rendre la mobylette et rentrer « chez nous ».

Ce soir, on craque un peu. On se fait un resto un peu plus cher qu’à l’accoutumée bien que très raisonnable. Et j’ose à peine vous avouer que c’est un restaurant alsacien… et qu’on se régale.

Mardi 20 mars. Debout à 5h30 pour être à la gare à 6h30. On prend un tuk-tuk et on arrive à la gare tout fière d’être à l’heure. Malheureusement, on apprend que, ben en fait non, y a pas de bus pour Paksé à 7h15, seulement jusqu’à Savannakhet à 4h environ de Paksé (la ville que l’on cherche à atteindre), ou alors il faut attendre 10h du matin pour le prochain bus… ça énerve un peu. Bon tant pis, on est là donc on prend celui pour Savannakhet.

La bonne nouvelle est que nous sommes assez bien installés puisque nous avons pris les places juste derrière la porte de sortie (ainsi le Grand peut étendre ses jambes). Le bus est comme souvent bien pourri mais au prix qu’on paye, on ne va pas râler…

Quelques 500 mètres après le départ de la gare, le chauffeur arrête le bus au bord de la route et veut monter nos bagages sur le toit. Je refuse de façon un peu véhémente car je ne comprends pas qu’on n’ait pas fait cela à la gare… Mais il semble simplement que le bus devait sortir rapidement de la gare et que je me suis inquiétée pour rien.

Le trajet dure 9h pendant lesquelles on fait de très brefs arrêts pipi mais pas d’arrêt pour manger. Il y a bien des vendeurs ambulants qui montent et descendent du bus, mais on ne trouve pas notre bonheur dans leurs produits. Hervé réussit toutefois à nous dégoter des sandwichs au poulet, crudités et piment dans une gare et manque de rater le bus puisque le chauffeur ne nous a accordé que 5 petites minutes et que je dois donc le faire attendre à grand renfort d’explications gestuelles. Malheureusement ces sandwichs auront, comme on pouvait s’en douter, un effet assez désastreux sur notre transit intestinal…

Nous arrivons enfin à Savannakhet à 17h et n’avons pas le courage d’aller plus loin. On prend une chambre à la guesthouse de la gare (chambre aveugle et glauque) et bénissons l’inventeur de la douche.

Le lendemain, mercredi, nous prenons un petit dej rapide à un stand de la gare puis des billets pour le bus de 9h pour Paksé.  Nous qui pensions avoir tout vu concernant les transports collectifs au Laos, on était encore loin du compte. Vu de l’extérieur le bus de ce matin n’est pas plus pourri qu’un autre mais il faut crapahuter pour rejoindre sa place puisque l’allée centrale est encombrée sur toute sa longueur de 2 étages de gros sacs en plastique tissé (contenant probablement du riz). Un des passagers voyage avec un coq dans une sorte de porte bébé en bandoulière. Et tout le long du trajet on s’arrête très souvent pour faire monter de nouvelles personnes. Toutes les places sont prises mais les nouveaux venus s’installent sur les sacs dans l’allée centrale. Et en plus de tout ce monde, des vendeurs ambulants arrivent encore à se frayer un passage pour vendre leurs brochettes, fruits et compagnie… tant et si bien que c’est un véritable capharnaüm où la température devient insupportable dès que le bus ne roule plus.

Le toit du bus est aussi chargé de bagages, bicyclettes, cartons et sacs de marchandises mais à un des premiers arrêts, des espèces de glacières en polystyrène remplies de viande et dégoulinantes d’un jus sanguin sont hissées sur le toit. À chaque arrêt, le jus dégoutant coule le long des vitres et gicle sur nous au démarrage… beurk !

Un trajet normalement de moins de 4h qui se transforme en près de 6h… mais les Laotiens sont impassibles. Comme dit Hervé, c’est peut-être ça ou rien. Dans le doute et comme on a choisi de voyager comme les gens d’ici, on doit faire comme eux et se taire. Mais bon sang qu’on est content d’arriver enfin à destination, trempé de sueur, les articulations douloureuses et les fesses en compote.

De la gare nous prenons un tuk-tuk avec une espagnole et un russe et trouvons la guesthouse Sabaidee où nous dormirons pendant tout notre séjour ici…

6 réflexions au sujet de « Plaines des Jarres et Vientiane… »

  1. aaaaah ! un restau alsacien, y a que ça de vrai, même au bout du monde ;
    vous êtes dores et déjà invités à celui de Monnac pour une choucroute maison
    bises
    jmz

  2. Un régal pour les yeux, un régal à lire… bon la prochaine fois vous emmenez Triou avec vous, à coup sûr elle se fait sortir du bus à force de trop râler!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! ;-) BISES AUVERGNATES

  3. Pffff… Et dire que je me plains de mes trajets quotidiens!! Finalement, je suis pas si mal lotie!! Quoique parfois… Entre les gens qui sentent le nem à 7h du mat’ et ceux qui racontent leurs histoires d’hémorroïdes au téléphone en pensant que ça intéresse tout le wagon… ^^
    Bonne route les loulous et à très vite… La chambre en bois s’ennuie!!! ;-)
    Bisous!!!

  4. Coucou vous 2,

    Même si on n’écrit pas souvent, on s’émerveille à chaque plongée sur le blog.
    On pense beaucoup à vous et à cette magnifique aventure d’autant que vous nous offrez la possibilité de vous accompagner….de loin.
    Continuez à en profiter et à nous en faire profiter, et de gros bisous à tous les 2

    Ahmed et Irène

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